|
L’instant d’après
Par Michel Polac
En regardant les photos de Charles Camberoque - ces visages hilares, cette ambiance de kermesse qui n’a pas changé depuis les tableaux de Breughel - je me dis qu’il y a toujours eu fêtes, carnavals et ferias pour permettre aux hommes de se défouler ; et à la corrida, qu’ai-je fait d’autre de que sentir bouger la bête archaïque tapie au fond de chacun de nous. Qui veut faire l’ange fait la bête. Restons des hommes, même si l’impossible absolu nous fascine.
Charles Camberoque nous montre la réalité telle qu’elle est ; il n’y en a pas d’autre, sinon dans nos rêves. Nous avons besoin de rêve et d’utopie, mais pas de haine, de violence et du mensonge de ceux qui veulent mettre le monde sens dessus dessous sous prétexte d’imposer l’ordre, leur ordre. Il y a du désordre dans la nature dans l’univers et dans les galaxies, il y a du désordre dans l’homme, on s’en aperçoit toujours les soirs de fête.
Michel Polac
écrit dans le biterrois en juillet 1990.
Extrait de la préface de Michel Polac pour l’album de Charles Camberoque « L’instant d’après »
Photographies de la Féria de Béziers de 1989.
|
|